Rencontre avec Emmanuel Macron

Je remercie au Président de la République pour cette invitation à déjeuner avec une douzaine d’élus locaux et régionaux à l’Élysée ce midi. Le Président nous a consacré un long moment, à l’écoute.

Emmanuel Macron voulait ainsi « Connecter les grands enjeux du monde et de l’Europe aux réalités locales et à nos concitoyens ».

Pour ma part, j’ai rappelé la nécessité de s’assurer du soutien, dans la durée, de nos concitoyens face aux grands enjeux du moment pour lesquels il a pris le leadership : aide à l’Ukraine, défense européenne, élargissement de l’Union Européenne…

Tout cela ne pourra se faire au détriment d’autres politiques européennes ou en sabrant dans nos budgets nationaux. Il faut donc de nouvelles ressources financières pour l’UE et des ressources propres comme les taxes aux frontières.

J’ai également insisté sur le fait que nous devons multiplier les coopérations entre collectivités françaises et ukrainiennes pour leur apporter un soutien politique, une aide d’urgence mais aussi bâtir avec elles de vraies coopérations durables pour préparer la reconstruction et renforcer les liens économiques, sociaux et culturels entre nos pays.

La coopération décentralisée est aussi un moyen d’accompagner l’Ukraine sur le chemin de l’adhésion à l’UE.

Le Président, après avoir rappelé le « changement d’ordre international » a livré son analyse « nous entrons dans une décennie de transitions avec des investissements massifs à venir dans la défense, l’Intelligence Artificielle, la lutte contre le dérèglement climatique … ». Pour cela, il faut une Europe plus forte, plus unie et plus innovante. Il appelle ainsi à un « réveil stratégique européen » face à un allié américain … moins sûr.

La conversation s’est prolongée autour des enjeux nationaux et des problématiques des collectivités locales : application des nouvelles règles d’urbanisme, suradministration, santé dans les territoires, relations Maires-Préfet, la nécessité de plus de décentralisation …

Aussi, le Président de la République souhaite construire un « réseau des bonnes volontés » pour pousser à l’action et faire des deux prochaines années des années utiles.

Il faudra, pour cela et selon ses mots que je partage totalement, de l’audace et la force d’assumer à la fois les ambitions mais aussi la modération dans un paysage politique qui se polarise entre l’extrême gauche et l’extrême droite.

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