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Mission ruralité du gouvernement : Thibaut Guignard auditionné par la Ministre de la Cohésion des territoires

Jacqueline Gourault, Ministre de la Cohésion des territoires, a initié au mois de mars une mission sur la ruralité chargée d’élaborer un « agenda rural« , feuille de route du gouvernement pour la ruralité d’ici 2022. A deux reprises, en sa qualité de membre du Comité Directeur de l’AMF, puis de Président de Leader France, Thibaut Guignard a été auditionné le mercredi 15 mai, contribuant ainsi aux travaux de la mission ruralité.

Le logement

Thibaut Guignard a dans un premier temps abordé « la problématique de la production de logements abordables dans les zones rurales qui ne disposent pas de dispositif incitatif comme pour les villes. Le maire de Ploeuc-L’Hermitage a ensuite soulevé la question de l’urbanisme et des injonctions contradictoires des lois et schémas en milieu rural. « Par exemple, on nous demande de densifier l’habitat mais on nous interdit de construire dans les dents creuses des villages à l’extérieur des bourgs ».

La sécurité

« Nous avons aussi en campagne des problèmes d’insécurité : petite délinquance, cambriolages … Or, les regroupements de brigades sont trop grands et les gendarmes ne sont pas assez nombreux »

L’accessibilité des services aux publics

Thibaut Guignard a salué l’annonce d’Emmanuel Macron qui souhaite l’ouverture de 500 « Maisons France services » dans les territoires, mais a toutefois précisé qu’il ne faudrait pas calquer un modèle unique pensé à Paris. Thibaut Guignard préconise de s’appuyer sur ce qui est déjà fait dans les territoires par ses acteurs que sont les collectivités, Familles Rurales, les MJC, etc.

Les ruralités et l’Europe : vers un Agenda Rural Européen

Puis l’après-midi, celui qui est aussi président de la fédération nationale des territoires ruraux engagés dans le programme européen Leader est intervenu sur les ruralités et l’Europe. Thibaut Guignard demande « une meilleure répartition des fonds qui, du fait des orientations stratégiques retenues au niveau européen, favorise davantage les projets urbains que ceux portés par le monde rural ». Pour le Président de Leader France, il faut « prendre d’avantage en compte les ruralités dans le projet européen. Ruralités qui ne sont pas un « problème » mais une part des réponses aux grands enjeux de l’Europe, comme la transition énergétique ».

Émission RMC à Ploeuc-L’Hermitage: Thibaut Guignard défend les territoires ruraux

A Ploeuc-L’Hermitage, salle de l’Etoile, s’est tenue une animation inhabituelle ce jeudi 16 mai de 12h00 à 14h00. La radio RMC y avait installé son studio pour l’enregistrement exceptionnel de l’émission quotidienne d’Eric Brunet.

L’animateur phare de la radio a remis à Thibaut Guignard, Président de la fédération nationale des programmes Leader « la coupe de France de gaspillage d’argent public ». « Nous ne remettons pas cette coupe au responsable de ce scandale. Au contraire, nous la remettons à celui qui représente les territoires ruraux qui attendent depuis des années les subvention promises » a déclaré Eric Brunet.

Leader est un programme européen de développement rural. L’Europe a attribué 700 millions d’euros dans le cadre du programme européen de développement rural Leader à la France pour la période 2014-2020. De nombreux projets existent en milieu rural, mais les subventions ne sont pas versées en raison de blocages administratifs franco-français entre l’État et les Régions, autorités de gestion de ce fonds.

Le Président de Leader France a ainsi précisé : « 87 millions d’euros : c’est ce qu’a versé l’Union européenne à la France, une aide ayant pour vocation de développer des projets ruraux, comme l’installation d’un artisan dans une commune. Mais à moins d’un an de la date butoir, le pays n’a utilisé que 4%. Et le pays a seulement jusqu’à 2020 pour verser cette aide à défaut de quoi la France devra rendre l’argent. »

Thibaut Guignard a déclaré « je ne me réjouis pas de recevoir cette coupe qui symbolise le marasme dans lequel se trouve le programme Leader en France. Je la partage avec les équipes des 340 territoires ruraux qui rament sur le terrain. Et je la dédie à tous ceux qui depuis quatre ans, dans les Ministères et les Conseils régionaux me répondent « c’est de la faute des autres ».

Cooper’Act, séminaire européen de la coopération LEADER

La coopération au cœur des fondamentaux du programme Leader

Leader France, fédération nationale représentant les 340 territoires ruraux engagés dans la démarche LEADER, s’engage en faveur de la promotion du programme européen de développement rural LEADER. A ce titre, la Fédération a érigé la coopération entre territoires ruraux, acteurs de premier plan, en outil de construction de l’Union européenne par ses territoires.

Le programme Leader a par exemple permis au Pays de Saint-Brieuc de conduire une étude comparée avec Kresowi Sasiedzi au sud-est de la Pologne, dédiée à la valorisation et à la pérennisation des pratiques culturelles folkloriques, en vue de recruter de jeunes danseurs et musiciens.

Coopération européenne : intérêts et enjeux pour les territoires ruraux

L’expérience de capitalisation du programme Leader a montré que la coopération aide efficacement les zones rurales dans la mise en œuvre de leurs projets dans le cadre de stratégiques multi-sectorielles, développées et administrées par les territoires.

Au cours de cette première journée de lancement du séminaire Cooper’Act à Lille, les participants et les partenaires ont pu, lors des tables rondes et ateliers thématiques, renforcer leurs connaissances en montage de projets de coopération européenne.

Le premier atelier s’est intéressé aux différents stades d’avancement des projets. Quant au second atelier, la présentation des spécificités de la coopération française a été suivie de vifs échanges entre participants, en présence de Nicolas Lebas, Vice-président du Conseil régional des Hauts-de-France.

Reportage 14/01 Europe 1 : L’incroyable gâchis des 700 millions d’euros pour le développement rural

Reportage de Théo Maneval sur Europe 1 : L’incroyable gâchis des 700 millions d’euros pour le développement rural

Bruxelles a alloué 700 millions d’euros à la France pour le développement de projets ruraux, à dépenser entre 2014 et 2020. A un an de l’échéance, seulement 3% de l’enveloppe ont été dépensés. Le reste pourrait bientôt être perdu.

https://www.europe1.fr/economie/lincroyable-gachis-des-700-millions-deuros-daides-europeennes-alloues-a-la-france-pour-le-developpement-rural-3838040

C’est un incroyable gâchis ! Les 700 millions d’euros d’aides européennes pour la France pourraient bientôt partir en fumée. Ces aides ont pour vocation à développer des projets dans les campagnes comme l’installation d’un artisan dans une commune, l’achat de matériel pour des agriculteurs ou des postes d’animateurs dans des centres sociaux, par exemple. Pour cela, l’Europe a alloué 700 millions d’euros à la France, à dépenser entre 2014 et 2020. Sauf qu’à un an de la date butoir, seulement 3% de cette enveloppe ont été dépensés.

Aides européennes pour le développement rural : 700 millions d’euros qui pourraient bientôt s’évaporer

« Ce n’est pas une aide, ça devient un poids ! » Les grands perdants dans cette histoire, ce sont ceux qui ont monté ces projets. Des dossiers pensés, réfléchis, validés à trois niveaux : le département, la région, l’Union européenne. Finalement, ils ne touchent rien. Ce sont parfois des entreprises, ou des associations, comme celle de Bénédicte Vivion, à La Châtaigneraie, en Vendée. En 2017, elle a monté en 2017 un gros festival, qui a fait venir plus de 10.000 personnes dans ce village de moins de 3.000 habitants. L’Europe lui a accordé 30.000 euros, à travers le fond Leader. Aujourd’hui elle les attend toujours, et c’est même devenu un handicap.

« C’est un stress ! On a dû contracter un premier prêt. Comme la subvention n’avait toujours pas été versée, on a dû en contracter un second. Là on est à plus de 1.200 euros d’intérêts et de frais de dossier. Donc en fait, on devait nous donner 30.000 euros mais notre dette s’alourdit de jour en jour ! Ces 30.000 euros on les espère tellement, parce qu’on dit a nos fournisseurs : ‘Vous allez être payés.’ Mais ils ont l’impression qu’on leur ment. En plus, ce sont des entreprises locales que l’on a fait travailler, on les a mises en péril. Donc ce n’est pas une aide, ça devient un poids ! », confie-t-elle sur Europe 1.

La France totalement responsable. C’est un dysfonctionnement 100% français. La responsabilité incombe aux régions et à l’État. Jusqu’en 2014 c’est l’État qui gérait le fonds Leader, et tout fonctionnait très bien. Mais cette année-là, il a confié la gestion des dossiers aux régions. Sauf qu’elles n’étaient pas prêtes et qu’en plus, elles devaient gérer en même temps leur fusion, et leur passage de 22 à 13 régions.

Résultat, le traitement des dossiers a pris énormément de retard. C’est mécanique, moins de régions signifie plus de dossiers à traiter pour chacune d’entre elles. Comme l’Etat a, en plus, gardé l’autorité de déclencher les paiements, ça a rajouté une étape supplémentaire. Et cerise sur le gâteau, le logiciel informatique qui gère tout cela n’a pas fonctionné jusqu’à l’année dernière. Ainsi, aujourd’hui, 5.000 porteurs de projets, comme Bénédicte, attendent de l’argent qu’on leur a promis.

« On ne va quand même pas renvoyer 700 millions d’euros à Bruxelles ! » Plus grave, 97% de l’enveloppe doit encore trouver preneur. Et il y a urgence à verser cet argent car si cela n’est pas fait d’ici fin 2020, ces 700 millions d’euros seront perdus, renvoyés à l’Union européenne. C’est ce qui désespère Thibaut Guignard, le président de Leader France, qui représente les porteurs de projets : « C’est terrible ! Depuis 2014 on nous a dit : ‘Ne vous inquiétez pas, on va mettre les outils en place, vous allez voir ce que vous allez voir.’ Mais on n’a rien vu ! Les régions et le gouvernement n’ont pas pris la mesure du risque de crash généralisé du programme. Aujourd’hui on demande à rencontrer les ministres, que les choses se débloquent. On ne va quand même pas renvoyer 700 millions d’euros à Bruxelles ! »

Pour éviter la catastrophe, les régions assurent qu’elles mettent le paquet. On explique par exemple que la région Pays de la Loire a embauché 12 personnes rien que pour ça. La Nouvelle Aquitaine, de son côté, en a engagé 31. En tout cas, il y a réellement urgence. La France est l’avant-dernier pays d’Europe pour le versement de cette aide. Pendant ce temps, le Danemark ou la Roumanie ont dépensé toute leur enveloppe et demandent même une rallonge à Bruxelles !

Par Théo Maneval, édité par Grégoire Duhourcau

Invité de la matinale d’Euradio : les subventions Leader et l’imbroglio français

Invité de la matinale d’Euradio le 15 janvier 2019, Thibaut Guignard a présenté les difficultés françaises de mise en œuvre du programme Leader, programme européen de développement rural, en dépit des savoir-faire des territoires.

Jean-Paul Bouché & Thibaut Guignard – subvention leader : l’imbroglio français

101ème Congrès des Maires

Journée consacrée aux territoires d’Outre-Mer, 19 novembre, 101ème Congrès des Maires, Sénat

Thibaut Guignard est intervenu à la table ronde dédiée aux territoires d’Outre-mer « Comment mieux mobiliser les ressources, et lesquelles, pour des politiques d’investissement à la hauteur des enjeux ? » le 19 novembre dernier dans le cadre du 101ème Congrès des Maires.

Thibaut Guignard et Pierre Moscovici, Forum Europe, 101ème Congrès des Maires, 20 novembre

Lors du forum consacré à l’Europe au 101ème Congrès des Maires le 20 novembre, Thibaut Guignard coprésidait la table ronde « Nouvelles priorités européennes : quelles opportunités pour les communes et intercommunalités ? » Il a notamment défendu « une politique européenne de développement rural forte à l’écoute des territoires ».

Retour sur le 101è Congrès des Maires

Erasmus+ School

Échanges très intéressants ce matin au Conseil départemental avec les instituteurs de l’école primaire Sainte-Anne de Quessoy et leurs correspondants européens de Finlande, Irlande du Nord et Espagne dans le cadre d’un échange Erasmus+ School.

Nous avons notamment échangé sur la difficulté pour les écoles primaires de s’intégrer dans les programmes de coopérations scolaires. En effet, il n’existe pas, en France et contrairement aux autres Pays européens, de dispositif de remplacement des enseignants pendant leur mobilité à l’étranger. Actuellement, la seule solution est de faire appel à des volontaires ou d’anciens instituteurs en retraite, ce qui freine par conséquent les initiatives de coopération européenne

J’aurai l’occasion d’alerter le Ministre de l’Éducation sur ce point de blocage.

AG de Leader France : sauver le programme européen Leader

Assemblée Générale de Leader France, Conseil départemental de la Charente-Maritime, La Rochelle, 5 novembre 2018

Lundi 5 novembre dernier, à l’occasion de l’Assemblée Générale de Leader France organisée à La Rochelle, un nouveau Conseil d’Administration a été élu pour un mandat de 3 ans, à l’unanimité des membres présents ou ayant donné mandat… Continuer la lecture

Assemblée Nationale : audition du groupe d’étude « Enjeux de la ruralité »

Audition de Leader France par le groupe d’étude « Enjeux de la ruralité » de l’Assemblée Nationale, septembre 2018

La fédération Leader France a été auditionnée le 26 septembre dernier par les membres du groupe d’étude « Enjeux de la ruralité » de l’Assemblée Nationale. Nous avons présenté un état d’avancement de la programmation actuelle et alerté les parlementaires sur les enjeux de la programmation 2021-2027 pour les territoires ruraux.

A l’ordre du jour de cette réunion : présentation des enjeux et perspectives du volet territorial du budget européen, échanges sur le programme LEADER.

Leader France a souligné la situation alarmante de la programmation Leader en France. La fédération a particulièrement abordé les causes et les conséquences de cette situation pour les territoires ruraux engagés dans la démarche.

Leader France a aussi rappelé l’importance de maintenir, de renforcer et de simplifier le programme LEADER, seul programme européen entièrement dédié au développement rural. Nous avons également défendu à cette occasion un Agenda Rural Européen, ambition européenne en faveur du développement des territoires ruraux et résolution adoptée par le Parlement européen le 3 octobre dernier. Cet agenda repose sur la « ruralisation » de l’ensemble des politiques publiques communautaires. Il permettrait de reconnaître et d’inscrire dans ces politiques plus inclusives une juste prise en compte des potentialités spécifiques de développement et d’innovation des territoires ruraux, notamment au travers des programmes européens régionalisés.

Notre intervention a suscité de vives questions de la part de l’ensemble des parlementaires présents qui ont souhaité qu’un courrier soit envoyé au Ministre de l’Agriculture et à la Ministre de la Cohésion des territoires, appuyant notamment le Plan de sauvetage du programme Leader lancé par Leader France.

Coopération actée entre Ploeuc-L’Hermitage et Bartoszyce

La commune de Ploeuc-L’Hermitage a signé son premier accord de coopération avec une autre commune européenne, Bartoszyce au nord-est de la Pologne.

L’identité rurale de Bartoszyce

Depuis plusieurs mois, les deux collectivités travaillaient à leur rapprochement. Ploeuc-L’Hermitage a accueilli en juin une délégation de Bartoszyce, commune de Warmie-Mazurie frontalière avec l’enclave russe de Kaliningrad. La structure des communes en Pologne est très différente de celle de nos communes françaises. Bartoszyce est une commune rurale très étendue de 12 000 habitants, issue du regroupement de onze villages et d’une centaine de hameaux reliés par 900km de routes.

Une délégation hétéroclite

En fin de semaine dernière, une délégation de Ploeuc-L’Hermitage s’est rendue à Bartoszyce. Elle était composée de représentants de la Mairie, de l’association Plœuc-l’Hermitage-Europe, de La Pomme de Terre en Fête, de la Foire d’Automne, du VTT du Lié et des Sapeurs Pompiers. Le programme était le suivant : découverte de la commune, travail sur les projets communs et participation à la Fête des Moissons, véritable institution dans chaque village de Pologne. Les bretons ont tenu un stand avec présentation de variétés de pommes, de poires et de pommes de terre et dégustation de crêpes et de cidre. Les participants sont revenus enthousiastes, ravis et inspirés.

Le sport au cœur des projets

Deux projets ont particulièrement été étudiés au cours de ce séjour, à savoir un programme Erasmus+ Sport avec les VTTistes de l’école VTT du Lié et un échange de bonnes pratiques et de formation avec les Sapeurs Pompiers Volontaires. Ces deux projets, pour être éligibles aux financements européens, devront associer un troisième partenaire. En effet, des contacts ont été pris avec des partenaires roumains. D’autres pistes ont été évoquées : échanges entre les écoles et/ou entre groupes folkloriques.

« Différents et tellement semblables »

« Nous souhaitons que cette coopération se concrétise et profite directement à la population de nos communes rurales en vue de leur offrir une ouverture sur l’Europe. Chacun situé à une extrémité de l’Union Européenne, nous sommes différents et tellement semblables » ont déclaré Thibaut Guignard et son homologue Jadwiga Gut lors de la signature. Le déplacement était financé par les participants, la Mairie et le Conseil départemental, et l’accueil pris en charge par la Mairie de Bartoszyce et la région de Warmie-Mazurie.

Jadwiga Gut et Thibaut Guignard entourés de la délégation française et des partenaires polonais